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26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 00:55

 

Cadeau des Superzéros à Mamantoune pour ses 30 ans (c'est fou comme j'assume depuis que c'est passé):

PYONGYANG

Guy Delisle

Dévoré le lendemain-même en sirotant ma super liqueur de café au zeste d'orange pour me faire passer mon mal de crâne...

C'est d'actualité, on parle beaucoup de Corée du Nord ces temps-ci.

Notre auteur s'en va donc à Pyongyang bosser sur des petits films d'animations "permettant aux parents de notre société capitaliste de pouvoir faire la grasse matinée pendant que les enfants restent scotchés le plus longtemps possible devant le tube cathodique". Et il raconte son quotidien super chiant au pays de Big Brother.

Au fil de la lecture, il nous semble un peu lâche, ce personnage qui constate et imagine le quotidien des Nord-Coréens, et dont la principale bravoure consiste à envoyer des avions en papier par la fenêtre de sa chambre d'hôtel.

Et au moment où on referme le bouquin, on se dit qu'on le tient entre les mains son acte de bravoure politique (quoique une fois en sureté au Canada, il ne risque plus grand chose). C'est une excellente façon d'ouvrir les yeux du monde, avec énormément d'humour et sans ton accusateur. Il constate, hallucine, et nous le fait partager.

 

NOTE: 4 étoiles

 

 

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22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 00:35

 

Le renard dans le nom

Richard Millet

Je n'aurai qu'un mot: SPACE. Une histoire intemporelle, tirée d'un fait divers et racontée comme une légende, avec des phrases interminables, comme un conteur qui ne peut stopper son récit.

Au hasard, pour vous faire une idée, cette phrase:

Il y avait longtemps que les garçons ne lui jetaient plus par-dessus le mur, pour le faire enrager, des cailloux, deschats crevés, des orvets, des serpents qu'il regardait en criant de plaisir se tordre dans le soleil avant de retomber à ses pieds tandis que sa grand-mère, ou la fille Luche ou, plus tard, à la mort de sa grand-mère, le garçon chargé de le surveiller(un orphelin tiré de l'hospice d'Ussel et entré au service des Lavolps pour seconder la Luche), poussant de hauts cris en mettant le pied sur le serpent, interdisant la rencontre du serpent et de l'enfant prêt à poser sur le reptile une main moinsprompte que celle de l'orphelin qui levait alors vers nous une tout autre main, au poing fermé et plein de mauvais sorts, pensions-nous en nous signant comme de vieilles femmes, nous qui ne nous souciions déjà plus plus que du feu qui naît dans les yeux des garçons et au moyen de le dompter.

 

NOTE: 2 étoiles

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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 00:34

 

JOEYSTARR avec Philippe Manoeuvre

Mauvaise réputation

 

Autobiographie du célèbre rappeur de NTM dont la réputation n'est plus à faire...

-

L'avis de Mamantoune:

Nostalgie de mon premier "Rappatitudes", vers 14 ans... Peut-être bien mon premier CD d'ailleurs... à moins que je ne l'ai eue en cassette... bref...

J'ai adoré lire la vie pourtant non-achevée de ce mec complètement déjanté et mégalo. Une enfance qui explique tout. A cette description, on se dit que ce petit Didier ne pouvait que devenir un héros ou bien très mal terminer. Il a réussi un peu les deux, tout dépend du point de vue.  J'ai trouvé toutes les anecdotes savoureuses et ai eu plusieurs crises de fou rire, mais elles ont du en choquer plus d'un.

Spéciale mention au côté "tout le monde m'en veut, c'est pas moi qu'ait commencé"

Allez, je vais me réécouter un ptit Paris sous les Bombes.

-

L'avis de Papatoune:

Ouep, y'a un bon tempo, ça groove bien, mais toujours ce sample récurent en toile de fond " Moi oui, mais c'est surtout à cause des autres". Ca se sirote comme un bon vieux Cognac (ouais, des fois on trouve quand même que c'est un peu fort.....spéciale dédicace aux maître-chiens) avec des bonnes tranches de rigolade. Et puis, pour le fan que je suis du regretté groupe NTM , savoir le pourquoi de la fin (c'est comme si pendant 10 ans vous attendiez le dernier épisode de Desperate housewives) , je peux maintenant dormir tranquille (enfin presque parce que j'aimerai lire la même chose vue par Kool Shen). A lire.

NOTE: 4 étoiles

 

 

 

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1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 00:29

 

Shangaï la juive

Michèle Kahn

     Le saviez-vous?

     Shangaï a été durant toute la 2eme guerre une enclave où les juifs ont eu la possibilité de se réfugier. Parce qu'ils n'avaient droit de cité nulle part ailleurs. Pourtant la vie était loin d'être rose pour eux ici aussi.

     Walter, journaliste autrichien au talent prometteur arrive débarque à Shangaï sans le sou en 1938. S'ensuit le récit captivant de sa vie tourmentée. Même à Shangaï, il ne fait pas bon être juif  en ces temps troublés.

     On y apprend entre autres que certains officiers Japonais avaient même projetté de déporter tous les juifs de Shangaï sur une île isolée et sans ressources et de les y oublier "de laisser pourrir". Charmant mais pas si étonnant. On y apprend également heureusement que d'autres officiers ne se sont pas laissés influencer par leurs puissants alliés nazis et ont préféré faire subir des humiliations quotidiennes plutôt que d'éradiquer ce peuple insignifiant à leurs yeux.

     Mmmm, la barbarie et l'inhumanité se retrouvent dans toutes les cultures dirait-on.

 

NOTE: 3 étoiles

 

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26 septembre 2006 2 26 /09 /septembre /2006 00:09

 

Le Médecin d'Ispahan

Noah Gordon

 

 

Waouh!

 

 

Un roman historique comme je les aime. On rentre dedans dès les premières lignes. Nous sommes à Londres, au XIe siècle. Le petit Robert J. Cole, 9 ans, perd ses parents l'un après l'autre et se trouve séparé de ses frères et soeurs, puis adopté par un jongleur-barbier-chirurgien qui lui apprend son métier. Nous voyons son désir de devenir médecin, un vrai médecin grandir en même temps que lui.

 

 

Pas facile en ces temps troubles où règne le fanatisme religieux.

 

 

Hyper bien documenté, style impeccable, intrigue super bien ficelée... nous suivons notre héros tout au long de sa vie et de ses voyages dans le monde connu, jusqu'aux portes de l'Asie, où il rencontrera le grand Avicenne. D'une religion à l'autre, d'une culture à l'autre, d'une amitié à l'autre, d'un pays à l'autre, d'une science à l'autre: une grande leçon de tolérance, les plus civilisés n'étant jamais là où on les attend.

 

 

NOTE: 5 étoiles

 

 

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 00:42

 

QUARTIER LOINTAIN

Jirô Taniguchi

    

Une excellente entrée en matière si vous ne connaissez pas les mangas. Des comme ça, je veux bien en lire tous les jours!

Un homme de 48 ans, marié, père de famille, se retrouve par erreur et avec une gueule de bois carabinée dans un train en direction de sa ville natale. Il décide d'y rester et d'aller faire un tour sur la tombe de sa mère. Et là... il se retrouve dans la peau de ses quatorze ans. A l'époque de ses quatorze ans. Mais avec son expérience d'homme de 48 ans. Peu à peu il se fait à cette renaissance et décide de revivre cette vie... Qui n'a jamais rêvé de celà? Et s'il essayait aussi de changer le cours des choses?

 

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24 août 2006 4 24 /08 /août /2006 11:03

 

Le Dahlia Noir

James Ellroy

Quatrième de Couv': Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée " le dahlia noir ", par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique. "

 

Polar tiré d'un fait divers véridique.

Le style est vraiment spécial. On aime ou pas, mais on est obligé de rentrer dedans. Los Angeles des années 40, tous les milieux semblent corrompus, et s'ils donnent l'impression de ne pas l'être, ils le sont. Au centre de l'intrigue, une pauvre fille "belle à couper le souffle" qu'on ne voit jamais vivante mais qui obsède tous les protagonistes secondaires et les principaux: 2 flics et leur petite amie. Ici, il n'y a pas les bons d'un côté et les méchants de l'autre. Tout le monde est du côté obscur, simplement, certains essaient un peu plus d'en sortir que d'autres.

Bref, un roman entre "Jules et Jim" et le "Silence des Agneaux", à ne déguster qu'en cas de bonne humeur indélogeable.

 

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8 août 2006 2 08 /08 /août /2006 10:52
 
JOHN IRVING

Un Enfant de la Balle


(800 pages, j'adore les pavés)


Ce livre, c'est une récompense.
Comme tous les IRVING que j'ai déjà lus (Le Monde Selon Garp et L'Oeuvre de Dieu la Part du Diable), il faut s'y mettre et ne pas lacher l'affaire: les 200 premières pages sont une introduction, une mise en jambe indispensable pour poser là l'histoire. Et alors... c'est un régal!

Ici, le docteur Daruwalla, Canadien né Indien via Zurich, qui a du mal à trouver son véritable chez lui, ainsi que son fils adoptif, l'inspecteur Dhar, comédien adulé autant que haï, sont confrontés à un tueur en série assez particulière...
On y rencontre en vrac un nain patibulaire, des tas d'artistes de cirque, des enfants infirmes ou prostitués, des gynécologues célébrissimes de père en fils, des travestis, des maîtres d'hôtel intolérants, une hippie repentie, des dames distinguées qui montrent leurs seins et des panneaux bizarres dans les ascenceurs.

C'est drôlissime au 36ème degré.

Je recommande aux vrais amoureux de la lecture, ceux qui peuvent se plonger dans l'univers d'un livre et le vivre de l'intérieur.

A éviter pour les lecteurs occasionnels qui cherchent un truc un peu brainless pour l'été...

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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 13:41

 

Et et... bah c'était pas mal!

Pas aussi bien que Les Piliers de la Terre ou L'oeuvre de Dieu la part du diable.

Et puis pas aussi bien que tout le pataquès qui est fait autour veut le faire croire (je trouve que le style laisse un chouillas à désirer, la faute à la traduction?).

Mais bon, une histoire qui tient la route, suspense itou itou, plein de références artistico-historico-théologiques, on apprend moultes petites choses qui après vérification s'avèrent ne pas être pure invention de l'auteur.

Après, la théorie du complot gnagnagna gnagnagna, il suffit de raisonner un peu pour saisir le génie de l'auteur: à notre époque où tout ce qui touche au religieux, au fanatisme, est à fleur de peau, ça ne pouvait qu'être un succès.

En tous cas, un bon roman que j'ai dévoré. Mais de là à aller acheter "Le Da Vinci Code décrypté" ou tous les autres bouquins qui se sont fait du beurre sur le beurre, faut pas pousser.

Merki à Papatoune qui me l'a offert pour ma fête des mères!!! 

Pour ceux qui l'ont lu: le nombre des visiteurs au Louvre et à l'église St Sulpice doivent exploser, non???

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23 mai 2006 2 23 /05 /mai /2006 00:55

De la part de la princesse morte

Kenizé Mourad

Destin hors du commun et tragique d'une des dernières princesses ottomanes... Luxe, faste, exil, amour, passion, désir de liberté... destin assez passionant. Kénizé Mourad a reconstitué la vie de sa mère, Selma, princesse exilée au Liban, puis mariée à un prince chiite des Indes, avant de s'enfuir, enceinte, en France, où elle découvrira l'amour et la pauvreté. 

Alors... J'ai eu quand même du mal à rentrer dedans. Au début, le livre est assez prétexte à un déballage historique sur les traditions de la cour ottomane juste avant la chute de l'Empire, et le récit un peu trop lent. Mais bon, dès que l'exil à Beirouth commence, ça devient intéressant.

La personnalité forte des protagonistes, les diverses anecdotes savoureuses font je je ne regrette pas un seul instant de m'être forcée à aller jusque là.

Et puis surtout, les voyages sur fond historique et social: Turquie, Liban, Inde, France ;

Chute de l'empire Ottoman, colionalisme et nationalismes, combats pour l'indépendance, Gandhi, Montée du nazisme, Seconde guerre...

Vie des harems, condition féminine dans le monde, lutte des classes...

Le roman biographique prend son rythme, l'auteur est de plus en plus à l'aise.

La fin, elle, met mal à l'aise, j'ai eu du mal à finir connaissant la fin d'avance vu que c'est une biographie. Mais bon.

Un bon bouquin pour l'été ? Ouais, je conseille.

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